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Rencontre avec Roberto Schmidt et Beda Albrecht

Retrouvez ci-dessous le compte-rendu de notre rencontre avec le Conseiller d'Etat et le chef de service des contributions

L’Union des Indépendants a eu le plaisir d’accueillir Messieurs Roberto Schmidt, Conseiller d’Etat en charge des finances et de l’énergie, et Beda Albrecht, chef du service des contributions le jeudi 4 avril à l’Espace Création à Sion. Le Conseiller d’Etat a commencé sa présentation par rappeler la bonne situation des finances cantonales, notamment suite à la hausse des déclarations spontanées et de l’accroissement des recettes fiscales. Il a notamment présenté une répartition des dépenses de l’Etat. Pour 100.- dépensés, l’Etat investit 24.- dans la formation et 17.- dans le social. Il est réjouissant de constater que la formation garde sa 1ère place, au contraire du canton de Vaud dans lequel le social a dépassé la formation.

Malgré la bonne situation des finances cantonales, le Conseil d’Etat ne se repose pas sur ses lauriers. Depuis les années 60 le canton a mené presque en continu une politique d’endettement, avec un pic atteinte à près de 3 milliards de francs dans les années 2000 ! Les intérêts se montaient à plusieurs centaines de milliers de francs par jour. Ces derniers temps, le canton est en train de résorber sa dette. Concernant la péréquation il faudra s’habituer à recevoir entre 50 et 80 millions de francs de moins par an. Mais si l’on compare le Valais aux autres cantons avec toutes les prestations reçues de Berne, on s’aperçoit que le Valais est dans la moyenne. Il n’est donc pas « à la traîne des autres ».

Concernant la caisse de pension de l’Etat du Valais, la réforme prévue et adoptée en 1ère lecture (ce qui a soulevé de nombreuses objections de notre part !) permet de flexibiliser l’âge de départ à la retraite et de donner un prix final pour réparer « cette baignoire percée » tout en mettant fin à la garantie d’Etat. C’est une dette historique qu’il faut maintenant payer (1,8 milliard).

Roberto Schmidt a ensuite abordé la problématique de la création de places de travail à l’Etat (une centaine en 2018 ET en 2019). Cette année le but est de « geler » les engagements non-essentiels et non-urgents. Roberto Schmidt a récemment lancé un programme pilote « EfficiencePlus » pour que l’administration soit plus svelte. Dorénavant, sans vouloir chiffrer d’objectif précis, les collaborateurs devront pouvoir libérer près de 10% de leur temps de travail pour d’autres tâches.
Concernant le projet de réforme fiscale cantonale, il est prévu de faire du canton du Valais un champion suisse pour la fiscalité des PME avec un taux à 11,89% pour les entreprises faisant moins de 250'000 CHF de bénéfice. Nous sommes très satisfait de cette augmentation de palier, nous l'avions notamment proposé lors de la consultation! Les entreprises supérieures à ce palier auront un taux de 16,98% afin que les pertes fiscales ne soient pas trop élevées. L’impôt cantonal sur l’outil de production sera supprimé, l’impôt communal restera afin de ne pas prétériter les villes valaisannes. Ces mesures, et d’autres, seront accompagnées d’un volet social afin que le paquet ait les plus chances de succès si il y aura vote populaire. Nous avons finalement abordé le programme de rénovation énergétique des bâtiments ainsi que le tout nouveau projet pour économiser l’énergie des résidences secondaires « MakeHeatSimple ».

Dans l’échange qui a suivi avec le parterre d’entrepreneurs, il a notamment été question des prochains défis de la numérisation et de la suppression de l’impôt sur le capital. L’impôt sur le capital ne représente que 40 millions de recettes fiscales et le Valais est clairement un canton défavorable pour l’investissement à cause de cet impôt comparément à d’autres cantons. A cela Messieurs Albrecht et Schmidt ont répondu que la réforme doit avoir une chance de succès dans les urnes, et pour cela les communes doivent soutenir ce paquet. On ne peut pas trop demander, sinon tout le paquet risque de couler. Cette tactique est compréhensible d’un point de vue politique, mais peu appréciée par les entrepreneurs présents le soir-même.

Enfin, et avant de passer l’apéritif, Messieurs Schmidt et Albrecht se sont soumis à un quizz concocté par notre secrétaire général Thomas Birbaum. Lors de ce quizz nous avons notamment pu apprendre plus en détail les positions des deux intervenants, notamment que les deux sont favorables à la libéralisation du marché de l’électricité et à la ligne THT Chamoson-Chippis, « une autoroute électrique » pour reprendre les mots du Conseiller d’Etat. Après ce quizz sympathique, nous avons pu partager un apéritif avec les intervenants qui ont beaucoup apprécié ce moment d’échange avec des entrepreneurs.

04.04.19 Thomas Birbaum, secrétaire général UDI

 

Rencontre avec Frédéric Favre

L'UDI a eu l'opportunité d'assister à une présentation du projet des Jeux Olympiques Sion2026 le mardi 27 mars à la Chambre de Commerce et d'Industrie valaisanne.

Frédéric Favre nous a exposé de manière fort didactique le contenu du dossier Sion2026, les impacts de celui-ci sur notre canton et ses coûts & risques. Sans vouloir paraphraser sa présentation, nous avons été conquis par plusieurs points dont nous vous exposons ci-dessous:

  • Des JO multisites. La vision du projet Sion2026 est une vision décentralisée. Plusieurs cantons sont impactés par des épreuves et permettront de répartir les spectateurs entre plusieurs sites
  • Des JO pour le sport & la jeunesse. Il n'y a pas de sport d'élite sans sport amateur et il n'y a pas de sport amateur sans sport d'élite. Des JO en Valais, c'est une grande fête du sport dans toute la Suisse Romande, qui auront un impact certain sur notre relève sportive.
  • Des JO pour booster le Valais. Tourisme, construction, rénovation, hôtellerie, commerce, et la galaxie de PME qui gravitent autour verront leur activité économique stimulé par l'organisation de ces JO, avant 2026 et après. C'est une vitrine médiatique mondiale pour la marque Valais & Suisse.
  • Des JO maitrisable financièrement. Le concept des ces JO Sion2026 est l'utilisation au maximal de l'existant, donc un refus de s'engager dans de nouvelles constructions d'installations sportives et non-sportives. Dans les éditions précédentes, c'est le budget d'investissement qui dérapait systématiquement. Hors pour Sion 2026 ce même budget est extrêmement limité. Ainsi limité et controlé, les risques financiers pour ce projet sont extrèment réduits.

Cette liste n'est pas exhaustive, ainsi nous ne pouvons que vous encourager à assister à une présentation du dossier lors de la caravane des JO et des séances d'information pour vous faire votre propre idée sur la question.

 

Merci encore à la Chambre de Commerce et d'Industrie pour nous avoir prêté la salle et Frédéric Favre pour son déplacement.

 

 

Rencontre avec Christophe Darbellay

L’Union des Indépendants a eu l’opportunité d’organiser une rencontre entre ses membres et le Conseiller d’Etat en charge de l’économie et de la formation Christophe Darbellay le vendredi 19 janvier à l’école Ardévaz. Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif de notre rencontre avec celui-ci et la collaboratrice au service de la promotion économique Romy Gay-des-Combes.

Christophe Darbellay a commencé cette rencontre en nous dévoilant les grandes lignes du projet des Jeux Olympiques. Il a défendu ce projet qui profitera à tout le Valais, qui sera garanti à 250 millions par la Confédération. Cette candidature, différente de celle de 2006, car elle utilise des infrastructures déjà existantes, a besoin de nombreux soutiens pour convaincre la population valaisanne d’ici au 10 juin. Il fait donc appel aux entrepreneurs souhaitant s’engager pour défendre ce projet et ainsi combler le manque de communication qu’il y a pu avoir ces derniers temps autour de cette candidature.

Il a ensuite défendu les synergies qu’il a souhaité opérer au sein de son département entre la formation et l’économie. Très prochainement, il y a aura un besoin de près de 150 ingénieurs automaticiens pour l’économie valaisanne. Des opérations de sensibilisation seront organisées pour intéresser les jeunes à ces métiers. L’investissement de la Lonza de près d’un million confirme l’attractivité du canton pour les métiers chimiques, l’économie aura donc besoin de beaucoup de jeunes s’intéressant à la biopharmacie et aux métiers de la chimie. L’avenir est dans l’industrie à haute valeur ajoutée. Christophe Darbellay n’a pas peur d’avoir une vision utilitariste de la formation, pour la rapprocher aux mieux des besoins de l’économie, à l’inverse de ce qui se fait dans certains cantons. De plus il n’hésite pas à vouloir développer des filières d’excellence dans des pôles cantonaux. Par exemple le département de l’enseignement réfléchit à développer un pôle d’études scientifiques au collège de St-Maurice. Le Conseiller d’Etat a trois priorités pour l’école : le bilinguisme, la digitalisation et les sciences.

Christophe Darbellay a ensuite été interrogé par nos membres sur le tourisme et les résidences secondaires. Comment pouvons-nous, en Valais, défendre les hôtels familiaux face à la concurrence des résidences secondaires et des grands groupes hôteliers ? Nous avons discuté sur l’absurdité de certaines lois, comme celle qui permet aux hôtels non rentables de, dans certains cas, transformer seulement (!) 50% de leur surface utile principale en résidence secondaire.

Ensuite est venu la discussion sur les salaires de l’Etat du Valais. Certains participants ont déploré les conditions salariales trop avantageuses de l’administration par rapport aux privés. Cette distorsion entraîne une fuite des travailleurs qualifiés à l’Etat. Christophe Darbellay a répondu qu’une étude a été demandée à un organisme indépendant pour faire un comparatif entre le privé et le public. De plus il a rajouté que pour les hauts salaires, l’Etat du Valais n’est pas compétitif avec l’économie privée qui paie mieux.
D’autres membres ont déploré l’écart entre le monde de l’enseignement et le monde de l’entreprise. Certains craignent un risque de fracture car on voudrait toujours plus former par l’école et laisser de côté l’entreprise. Hors une entreprise ouvre à 6h30 et ferme à 19h30. Il faut faire attention à ce que les enseignants ne deviennent pas un groupe privilégié réclamant sans cesse des avantages.

Du côté des entreprises parapubliques (par exemple Alpiq), il a été dénoncé leurs pratiques des sous-enchère et des tensions avec la concurrence locale. Ces entreprises à l’actionnariat étatique arrive sur un marché, casse les prix et font du subventionnement croisé, ce qui leur permet de rafler par de la concurrence déloyale les marchés des PME valaisannes.

Pour le Conseiller d’Etat, la nouvelle réforme fiscal PF17 (ex-RIE3) sera crucial pour l’attractivité du canton : taxe foncière, impôt capacité productive, fiscalité des holdings, le canton devra être attractif pour que toute l’économie y gagne ! Le canton a un retard considérable dans les infrastructures. Le but sera d’avoir une administration efficace et svelte. Christophe Darbellay laisse ouverte la question si l’Etat assume trop de tâches.

Après cette discussion très ouverte, nous avons pris un apéritif dinatoire en toute convivialité dans le carnotzet de l’école Ardévaz. Nous remercions encore une fois le Conseiller d’Etat Christophe Darbellay pour sa disponibilité pour cette rencontre avec nos membres.